Le Niger, plus grand pays d’Afrique de l’Ouest, est enclavé et doté de ressources naturelles telles que l’uranium, dont l’extraction représente 80% des exportations du pays, ainsi que l’or, le fer, le charbon, le pétrole et le gaz naturel. L’agriculture est le principal contributeur aux revenus du Niger, représentant jusqu’à 50% du PIB.
L’industrie minière du Niger a commencé dans les années 70 avec la production d’uranium des mines d’Arlit et d’Akokan. Aujourd’hui, le Niger est le quatrième producteur d’uranium au monde. Un investissement continu dans le secteur est en cours et 38 licences minières ont été attribuées depuis 2013.
Un éventail de sociétés internationales sont actuellement en train d’explorer tandis que trois entreprises produisent de l’uranium. La France est un partenaire majeur du pays depuis le début des activités d’exploration. Le producteur français d’uranium Orano (anciennement Areva) a créé deux joint-ventures au Niger, Somaïr et Cominak, toutes deux appartenant en partie à l’État nigérien.
La Chine, qui est le premier investisseur étranger du Niger, est entrée dans le secteur minier en 2007 lorsque la China National Nuclear Corporation a créé Somina, détenue en partie par l’État nigérien. En août 2020, le Niger a obtenu 100 millions de dollars de la Banque Mondiale afin de renforcer l’administration et la gestion décentralisées du secteur minier national.
Bien que le développement du secteur pétrolier nigérien soit naissant, l’exploration devrait s’intensifier dans les années à venir en raison de grandes réserves potentielles couplées à une poussée gouvernementale pour développer l’industrie. La première production majeure a découlé du champ pétrolifère d’Agadem en 2011 lorsque la Chinese National Petroleum Corporation (CNPC) a mis en service un projet intégré en amont et en aval comprenant le champ pétrolier, un pipeline et une raffinerie dédiée. Depuis 2011, plusieurs découvertes ont été faites par l’indépendant britannique Savannah Energy ainsi que par la filiale internationale de Sonatrach, Sipex.
Le 11 janvier 2019, le gouvernement nigérien a approuvé un décret clé visant à développer une industrie locale des hydrocarbures à travers deux piliers: l’augmentation de la production et la gestion durable des revenus. L’objectif est que l’industrie pétrolière représente un quart du produit intérieur brut du pays et plus d’un tiers des exportations totales d’ici 2025.
Dans le secteur de l’électricité, 13% de la population nigérienne a accès à l’électricité. Ce chiffre est appelé à croître rapidement, grâce à l’engagement du gouvernement d’atteindre l’accès universel d’ici 2035.
Un code de l’électricité a été introduit en 2018 dans le but d’attirer les investisseurs privés dans le secteur et d’accroître la présence de producteurs d’électricité indépendants.
Un fort potentiel en combustibles fossiles et en sources renouvelables soutiendra l’ambitieux plan de développement énergétique du pays.
L’investissement dans toute la chaîne de valeur énergétique est primordial pour profiter des nombreuses opportunités disponibles dans les secteurs de l’énergie et des mines au Niger.
L’investissement dans le secteur de l’énergie est soutenu par plusieurs mécanismes disponibles au Niger et en Afrique. Les États-Unis ont lancé un certain nombre d’initiatives de ce type, notamment Power Africa, dont l’objectif est d’accroître l’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne en ajoutant plus de 30 000 mégawatts de capacité. L’accès à l’électricité est en outre soutenu par la Millenium Challenge Corporation, développée par l’USAID, qui vise à accroître l’accès à l’électricité en investissant jusqu’à 1 milliard de dollars dans les systèmes électriques africains grâce à des subventions. Le développement des énergies renouvelables est également soutenu par le Fonds pour l’énergie durable pour l’Afrique de la Banque africaine de développement.
L’environnement des affaires de plus en plus attractif du Niger devrait encourager les partenariats public-privé avec des investisseurs locaux et étrangers pour participer à de grands projets d’infrastructure. Par exemple, le projet de barrage de Kandadji a été financé par un consortium de dix partenaires internationaux, dont le Fonds saoudien pour le développement, le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe et le Fonds de l’OPEP pour le développement international. Le Niger a engagé des réformes majeures pour améliorer l’attractivité, notamment une loi régissant les partenariats public-privé, qui permet au pays de bénéficier d’un cadre attractif pour le financement de projets d’envergure dans les secteurs des infrastructures et de l’énergie. La durée de création d’une entreprise n’est que de sept jours, contre 27 jours en moyenne en Afrique. L’Agence de promotion des investissements du Niger (ANPIPS) a été créée en 2018 afin d’accompagner les investisseurs potentiels et de stimuler les investissements étrangers.