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Pour en savoir plus sur le riche potentiel energétique de la RDC, consultez le rapport spécial de la série Africa Energy: RDC 2020 – le principal outil pour les investisseurs pour suivre les évolutions actuelles et futures du secteur énergétique national. Téléchargez le rapport et les autres rapports spéciaux d’AES ici.
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La République démocratique du Congo (RDC) est considérée comme l’un des pays les plus riches d’Afrique en termes de ressources naturelles, et abrite le fleuve Congo, le deuxième plus long fleuve d’Afrique, qui possède un important potentiel hydroélectrique. Selon les estimations, il pourrait produire jusqu’à 100 000 MW, soit près d’un tiers du potentiel hydroélectrique total de l’Afrique.
Ayant attiré les puissances européennes dans sa région du sud-est du Katanga dès le 19e siècle, la République démocratique du Congo est depuis longtemps riche en ressources naturelles, avec d’immenses réserves minérales dispersées dans tout le pays.
La région du Katanga abrite un éventail de minéraux allant du cuivre au zinc en passant par le cassitérite, le manganèse, le charbon, l’or, le cadmium et l’uranium, et il est le plus grand producteur de cobalt au monde. L’industrie minière du pays est appelée à gagner encore plus d’i fluence avec la croissance exponentielle prévue de la demande de batteries pour véhicules électriques (VE), dont le cobalt est un composant essentiel. Une variété de minéraux tels que le béryl, l’or et la cassitérite peuvent également être trouvés en grande quantité à l’ouest du lac Kivu, au nordouest du Katanga.
Les diamants de qualité gemme et le minerai de fer se trouvent dans le centre-sud du pays, tandis que les diamants industriels sont abondants dans les régions centrales. La partie nord-est du pays contient des gisements d’or, de charbon et de minerai de fer, tandis que la région nord-ouest contient de l’or, de la monazite et des diamants.
Le lac Kivu, que se partagent la RDC et le Rwanda, contient de grandes quantités de biogaz et de méthane résultant de l’activité volcanique et de la dégradation des matières organiques à la surface du lac.
Selon les estimations, le lac contient jusqu’à 60 milliards de mètres cubes de méthane et 300 milliards de mètres cubes de dioxyde de carbone qui pourraient être transformés en grandes quantités de gaz naturel. La région côtière est une zone particulièrement prometteuse en matière d’exploration et de production d’hydrocarbures. Alors que la bauxite et l’or peuvent être trouvés sur la terre ferme, la zone maritime de la RDC recèle des gisements de pétrole considérables. Le pays produit actuellement 25 000 barils de pétrole par jour, et les réserves prouvées sont estimées à 180 millions de barils. Cependant, les estimations des réserves totales de pétrole dépassent les cinq milliards de barils et pourraient atteindre jusqu’à 20 milliards de barils. Un tel chiffre positionnerait la RDC comme le deuxième plus grand détenteur de pétrole en Afrique subsaharienne, juste derrière le Nigeria.
Nécessité de diversification
L’agriculture et l’exploitation minière constituent l’épine dorsale de la structure économique de la RDC, car la première fournit les deux tiers des emplois disponibles et la seconde représente 90 % des recettes d’exportation du pays. Si les conditions du marché créent des opportunités majeures dans le domaine des batteries pour VE, par exemple, l’économie du pays a besoin de se diversifier pour améliorer sa résilience, son accès aux services publics de base et ses conditions de vie, tout en augmentant son influence sur la scène industrielle Africaine et mondiale.
Le gouvernement a déclaré que la diversification économique serait une priorité absolue dans les années à venir, avec un accent particulier sur le développement du secteur du pétrole et du gaz. À ce jour, la RDC se situe au 12e rang des producteurs de pétrole africains, avec 25 000 barils par jour produits à partir de champs en déclin exploités par la société indépendante Perenco.
Un nouveau gouvernement a été institué en janvier 2019, ce que les parties prenantes voient comme une opportunité majeure pour revitaliser le secteur pétrolier. En avril 2019, le gouvernement de la RDC a annoncé qu’il mettrait 38 blocs de pétrole en vente aux enchères. En mai 2020, S.E. Rubens Mikindo Muhima, ministre des hydrocarbures, a annoncé que le Conseil des ministres avait accepté de lancer un processus d’appel d’offres pour l’attribution de certains blocs aux opérateurs pétroliers.
Le gouvernement fait également des progrès décisifs dans le domaine de la monétisation du gaz naturel. En août 2020, S.E. le président Félix Tshisekedi a exhorté son administration à accélérer la procédure d’octroi des permis et des processus juridiques liés à la valorisation du gaz naturel produit onshore. Cette annonce s’inscrit dans le cadre des objectifs du pays en matière de leadership, à savoir l’accès universel à l’électricité d’ici 2035.
L’ambition énergétique de la RDC ne se limite pas au gaz naturel et au pétrole. On estime que le pays détient un tiers du potentiel hydroélectrique total de l’Afrique. Aujourd’hui, seulement 2,5 % de ce potentiel est exploité pour créer de l’électricité. Les principaux projets en cours comprennent le barrage Inga III, d’une capacité de 4,8 GW, qui fait partie du grand projet Inga qui pourrait à terme satisfaire jusqu’à 40 % de la demande énergétique de l’Afrique.
D’autres sources d’énergie renouvelables sont en cours de développement, comme le solaire : le projet “Kinshasa Solar City” vise à construire plusieurs centrales solaires d’une capacité totale de 1 000 MW. Alors que l’exploitation minière continue d’apporter une stabilité économique et que l’agriculture stimule la création d’emplois locaux, l’avenir de la RDC ne peut être envisagé qu’à travers les opportunités de croissance procurées par son sol riche en minéraux et son potentiel en hydrocarbures. Le développement de ces industries, ainsi que celui des énergies renouvelables, sera déterminé par l’engagement du gouvernement à attirer les investissements étrangers, à améliorer son climat commercial et à créer un cadre durable, rentable et à long terme.