À la suite des principales découvertes pétrolières offshore, le Sénégal a pris en compte l’importance croissante de la logistique dans sa chaîne de valeur pétrolière. Les acteurs privés et le gouvernement travaillant en tandem pour développer une main-d’œuvre locale prête pour la première production de pétrole en 2022/2023.
La logistique fait partie intégrante d’un secteur énergétique national prospère, mais elle est parfois laissée pour compte dans les réformes de la réglementation, d’investissement et de développement de la main-d’œuvre. Cependant, grâce à l’Institut national du pétrole et du gaz et aux différents programmes lancés au Sénégal depuis les grandes découvertes pétrolières, le Sénégal forme actuellement sa main-d’œuvre pour être en mesure de fournir une logistique énergétique avant la première production pétrolière.
Pour gérer efficacement la production à partir de 2022/2023, il faudra que les entreprises Sénégalaises mettent en place des modèles de transfert de compétences et créent des partenariats avec des acteurs internationaux plus expérimentés. En termes de ressources humaines, le Sénégal est un leader historique de la région dans le domaine maritime, notamment dans les activités de pêche. Cependant, les hydrocarbures nécessitent des compétences spécifiques qui sont actuellement sous-représentées dans la population locale. En 2015, l’école de commerce de Dakar, SupDeCo, a lancé le tout premier master en logistique pétrolière. L’Institut National du Pétrole et du Gaz, inauguré en 2018, formera également des professionnels possédant les connaissances techniques nécessaires pour opérer au sein de l’industrie énergétique.
Le dynamisme du secteur de la logistique au Sénégal est confirmé par l’intérêt accru suscité par les acteurs Africains et étrangers de la logistique, le Sénégal accueillant un certain nombre de nouveaux arrivants. Bolloré Africa Logistics est la plus grande entreprise du secteur et possède d’importantes opérations dans les ports de Dakar, Nouakchott et Conakry. Bolloré possède des décennies d’expérience dans l’industrie pétrolière et gazière de la région. D’autres poids lourds logistiques sont présents à Dakar et à travers le bassin, comme CMA-CGM, Hapag-Lloyd et DB Schenker. Les acteurs locaux tels que Maritalia ont l’avantage concurrentiel de répondre aux objectifs de contenu local et de posséder une compréhension complexe des défis locaux. Enfin, des acteurs plus petits et plus réactifs comme LSCM visent à jouer un rôle dans l’évolution du marché grâce à l’utilisation de technologies innovantes.
Le quai pétrolier situé au Port de Dakar au centre de la capitale a été confié à l’opérateur belge SEA INVEST pour une durée de 25 ans. Situé dans la zone nord du port de Dakar, le quai a été construit en 1954 et a fait l’objet de plusieurs études et expertises pour sa reconstruction. Sa nouvelle reconfiguration offre une surface habitable disponible de 8 000 m² et une profondeur commerciale de -12 mètres par rapport au zéro hydrographique de référence.
Dubai Ports World investit 30 millions de dollars dans le «port du futur» de Ndayane, à 50 km de Dakar. Prévu pour démarrer ses opérations en 2023, il disposera d’un tirant d’eau de 20 m et aura la capacité de gérer 1,5 million de conteneurs par an. Depuis 2008, DPW Dakar, filiale locale de DPW, est propriétaire de la concession du terminal à conteneurs du port de Dakar, situé au centre-ville.
Le Port de l’Amitié Mauritanien, à Nouakchott, présente l’avantage d’avoir une expérience dans la gestion de la logistique pétrolière grâce au champ de Chinguetti, opérationnel depuis 2004. En novembre 2018, ARISE-Mauritanie SA, un consortium dirigé par l’agro-industrie basée à Singapour Le géant Olam a obtenu une concession de 30 ans pour construire un terminal pétrolier dans le port de Nouakchott, ainsi qu’un terminal à conteneurs supplémentaire.