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La République du Congo est un pays riche en minerais mais son secteur minier reste largement sous-développé. La surdépendance à l’égard des revenus pétroliers et gaziers a été caractéristique de l’économie congolaise et dans un pays où 3,6 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, l’innovation responsable pour diversifier l’économie est essentielle. Le gouvernement vise actuellement à le faire en tirant parti des ressources naturelles et minérales du pays.
Les principales exportations actuelles du pays comprennent le cuivre affiné, le cobalt, l’or et le minerai d’étain. Le cuivre affiné est en tête des exportations, avec plus de 2,5 milliards de dollars en chiffres d’exportations, suivi de l’or avec $58,6 millions et des diamants avec $3 millions.
Le secteur minier repose aussi en partie sur la production de minerai de fer, de phosphate et de potasse. Cependant, ces activités-là restent largement sous-développées, en raison d’une part de leur emplacement souvent éloigné des centres urbains et d’autre part de leur accès réduit à l’électricité. Or, la chaleur industrielle étant essentielle pour l’extraction et pour le processus d’affinage de ces minerais, l’approvisionnement en électricité devient alors non-négociable.
Afin de répondre aux besoins du secteur minier, des stratégies approuvées par le gouvernement ont été mises en place. Le Plan directeur du gaz ou Gas Master Plan (GMP), par exemple, propose la fourniture de gaz aux mines de potasse et de phosphate, en petites quantités, pour faciliter et augmenter la production, étant donné que ces opérations minières se situent dans un rayon de 100 km des infrastructures gazières existantes.
Créé en 2010, le Centre de recherches géologiques et minières (CRGM) fait partie de l’objectif stratégique du gouvernement pour le secteur minier du Congo. La mission du CRGM est d’être un centre de recherche d’excellence dans la poursuite du développement du secteur minier congolais. Les efforts du centre sont accompagnés de recherches approfondies pour établir avec précision la géologie et la stratigraphie du pays. Le CRGM est placé sous la tutelle du ministère des Mines et de la Géologie.
Par ailleurs, le Code minier du Congo, finalisé en 2005 (loi 4-2005), établit un cadre réglementaire attractif pour les entreprises souhaitant mener des opérations minières dans le pays. Le Code propose quatre types de titres miniers, à savoir l’autorisation de prospection ; le permis de recherches; l’autorisation d’exploitation industrielle; et le permis d’exploitation. Les entreprises ayant l’intention de présenter une demande doivent disposer des capacités financières et techniques obligatoires, sous peine de voir leurs demandes de permis soit refusées soit révoquées.
Le gouvernement congolais entend développer son potentiel minier et bien que le secteur ne soit qu’à ses débuts, le pays fournit déjà à la fois l’infrastructure adéquate et un cadre réglementaire attrayant pour les investisseurs régionaux et internationaux souhaitant y investir.
Les projets miniers du moment ainsi que les opportunités futures du secteur seront présentés lors du tout premier Congo International Energy Summit (CIES), qui se tiendra du 15 au 17 juin, 2022 à Brazzaville.
Congo International Energy Summit (CIES), rendez-vous sur Cie-summit.com ou contacter [email protected].